Nous sommes un ... ____________________________________________ Nous sommes un peu, lun et lautre, comme des naufragés qui sétreignent pour assurer leur survie. Je la sens, elle tout comme moi, prête à sabandonner, À bout de force, de résistance. Nous sommes tous les deux à fleur de désir et nos peaux se touchent. La sienne lisse et moite, la mienne désireuse et inquiète. Tant de souvenirs me reviennent en tête. Après si longtemps, et de si loin. Ni lun et lautre ne disons mot. Dans ce silence lourd mais complice, mon cur bat à hurler. Denvie, de peur, de bonheur. Je tremble comme un collégien qui connaît son premier émoi. Sa bouche brusquement sest posée sur la mienne, répondant à mon désir. Laspect cireux de son rouge à lèvre, sa senteur fruitée à peine perceptible, éveillent en moi de si fortes émotions quau fond de mes entrailles tout se noue. Je savoure avec fébrilité ce court instant qui annonce la fraîcheur de la source. Elle presse ses lèvres sur ma bouche avec tendresse, délicatesse Une pause. Brève. Et jimagine son regard doux qui me fixe un moment. Puis son bras senroule à mon cou et, avec une infinie délicatesse, elle membrasse de ses lèvres humides. Ma main se pose à sa taille. Je caresse sa blouse de satin qui frôle sa peau. Je sais vite quelle ne porte pas de soutien-gorge et ma main suit la courbe de ses hanches. Ses cheveux, à lodeur musqué, coulent sur mes épaules. Tout contre moi, je sens sa poitrine qui se soulève. Respiration du désir. Haletante. Et peu à peu je vais à la rencontre de ses seins. Jy vais du bout des doigts, avec prudence, tout en savourant ces instants intenses de crainte remplie de vertige qui nous rapprochent irrémédiablement dune intimité qui savère maintenant inéluctable. Elle sent mon trouble. Et, comme pour me rassurer, elle me dit Yves |
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