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Axel (Intervenant non inscrit)
| Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 10h00: | |
Ces arches enrubannées ! Des ponts suspectes dans le brouillard qui, sans les voir, enjambent des terres parsemées d’étoiles et de végétations fantasques. D’abord en lignes pointillées, le stupide éclairage s’éparpille dans la campagne- ordre et désordre-, difficile d’imaginer les routes sous cet emberlificotement cauchemardesque de lumières perdues entre les deux faces de la nuit. Froids et stériles, les habitants insomniaques d’une nébuleuse de bitume, ce sont eux. La densité en plus. S’incrémentant au travers de perspectives inouïes de lux et de magnitude, ils m’enfoncent dans leurs antres de tunnels, de carrefours, de boulevards. Comme projeté en plein délire épileptique, je ne suis plus qu’une pensée virtuelle dont la raison de fuir est le mouvement. Et je le crains, selon le sinistre décor que je devine, il me faudra briser l’illusion tendue d’un bout à l’autre du rêve pour, de nouveau, écraser le sol trop dur d’un pas faussement alerte et détaché. (02/10/2000) |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| Envoyé dimanche 28 novembre 2004 - 20h10: | |
C'est un rêve que tu as fait ? Il y a quelque chose qui me gêne dans ton texte. Tu parles de cauchemar, tu donnes à plusieurs reprises des jugements négatifs (stupide, froids et stériles, délire épileptique) mais je n'arrive pas à voir (ou plutôt à sentir) dans la réalité décrite par ton texte ce qui peut les justifier. Je n'arrive pas à entrer dans la réalité cauchemardesque du rêve. |
Axel (Intervenant non inscrit)
| Envoyé dimanche 28 novembre 2004 - 21h59: | |
Rêve est à prendre dans le sens de rêverie ou rêve éveillé. "tu donnes à plusieurs reprises des jugements négatifs (stupide, froids et stériles, délire épileptique) mais je n'arrive pas à voir (ou plutôt à sentir) dans la réalité décrite par ton texte ce qui peut les justifier" En fait, je n'avais pas envie d'expliquer les circonstances ainsi que le pourquoi de ce dégoût de la réalité, je voulais juste conserver par écrit des sensations (émotions?) que j'ai eues. Mais si tu veux une explication... A cette époque, je n'allais pas très bien: j'ai eu une dépression nerveuse et les études que je faisais ne me plaisais pas ( mais je n'osais pas me l'avouer) bref tout me dégoûtait. Comme j'étudiais (si on peut dire...) assez loin de la maison, je revenais chez moi seulement le weekend. Le retour du dimanche soir ne m'était pas particulièrement agréable. Ce texte évoque un de ces retours en voiture. Cette rêverie, même si elle était quelque peu imprégnée du dégoût qui était le mien à l'époque, permettait de me distraire du but du voyage et d'oublier l'ennui de la réalité. Pour ce qui est de la forme, ça ne me satisfait qu'à moitié mais je n'ai jamais eu le courage ni vu l'intérêt à l'améliorer. |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| Envoyé lundi 29 novembre 2004 - 9h13: | |
"Pour ce qui est de la forme, ça ne me satisfait qu'à moitié mais je n'ai jamais eu le courage ni vu l'intérêt à l'améliorer." C'est dommage car le propos en lui-même est intéressant. Mais il faudrait le reprendre pour faire sentir au lecteur au lieu de le lui dire ce mélange à la fois de dégoût pour la réalité extérieure (et intérieure) et de distraction de soi. C'est en fait un sentiment assez complexe à faire passer mais ça vaut le coup. |
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