Salée de ces embruns,
  douce comme la chaleur du feu
Bretagne, un caramel...

Tempête bretonne,
à l'abri des moutons,
les goëlands.

Hiver sans neige,
il ne trouve pas le sommeil
le vigneron.

Grande famille attablée,
tout au bout,
une communiante

Sud sans odeurs,
le mistral
les a toutes emportées.
Elles portent encore
le goût de ce dernier baiser,
les lèvres meurtries.
Submergé par le torrent,
toujours il remonte,
le brin d'herbe.
Lune qui s'en va,
page blanche qui reste,
un poète hagard.
Vent de tempête,
  même l’eau ne sait plus
où retomber.
Téléphone dans une main,
  colère dans l'autre
qui tient le volant ?
Caché sous son carton,
un clochard en vacances,
sur la côte d'azur
Aussi titubant,
que ce printemps précoce.
le jeune poulain.
On se croisait gais
aux mariages,
on se retrouve aux enterrements.
Longue grisaille
ce matin mes yeux clignent
la neige sans fin
Valse de feuilles mortes,
sur le banc immobile,
un poète.
Regards fascinés,
aux pierres elle rend vie,
la voix de la guide.
Elle en vole
une précieuse, aux amants
du matin, l'heure d'été.
Gris matinaux,
ciel et lac se fondent,
un pêcheur frontière.