Salée
de ces embruns, |
Tempête
bretonne,
à l'abri des moutons, les goëlands. |
Hiver
sans neige, |
Grande
famille attablée, |
Sud
sans odeurs, le mistral les a toutes emportées. |
Elles
portent encore le goût de ce dernier baiser, les lèvres meurtries. |
Submergé
par le torrent, toujours il remonte, le brin d'herbe. |
Lune
qui s'en va, page blanche qui reste, un poète hagard. |
Vent
de tempête, même leau ne sait plus où retomber. |
Téléphone
dans une main, colère dans l'autre qui tient le volant ? |
Caché
sous son carton, un clochard en vacances, sur la côte d'azur |
Aussi
titubant, que ce printemps précoce. le jeune poulain. |
On
se croisait gais aux mariages, on se retrouve aux enterrements. |
Longue
grisaille ce matin mes yeux clignent la neige sans fin |
Valse
de feuilles mortes, sur le banc immobile, un poète. |
Regards
fascinés, aux pierres elle rend vie, la voix de la guide. |
Elle
en vole une précieuse, aux amants du matin, l'heure d'été. |
Gris
matinaux, ciel et lac se fondent, un pêcheur frontière. |